Nom : Carlyle
Prénom(s) : Alexia
Surnom : Lexie, Myna (au « boulot)
Date de naissance : 10 juin
Lieu de naissance : Mennecy
Âge : 27 ans
Métier : thésarde sur la magie draconique, escort girl
Situation familiale : célibataire, mamie à charge
Groupe : jeune et innocente humaine presque ignorante
Caractère : Intelligente, optimiste, têtue, cynique, sceptique, empatique, émotive, perfectionniste, control freak,
Histoire
« Elle flotte, elle hésite : en un mot, elle est femme. »
«
Tu dois être prudente, ma chérie. Les dragons vont… »
Le sourire d’Alexia ne diminua pas, mais se crispa nettement tandis que la jeune femme cherchait des yeux la bouteille qui avait permit à sa grand-mère de retourner dans ses délires de dragons dominant le monde et infiltrant le gouvernement. Mais la chambre de maison de retraite de son illustre, et néanmoins sénile, aïeule ne semblait pas contenir la moindre goutte d’alcool. Ou alors la vieille dame faisait preuve d’une fourberie redoutable et dissimulait le whisky dans les bouteilles de shampooing. Ce qui était hautement probable, la vieille avait travaillé pour la DGSE après tout. Alexia posa (ou jeta) les documents sur lesquels elle travaillait et se rendit dans la salle de bain pour un exercice de reniflage des produits dans les règles de l’art. Tout en vérifiant que la crème nivea ne contenait pas des antidépresseurs ou un truc du genre qui poussait sa grand-mère à faire concurrence à Dan Brown, Alexia fit un petit exercice de bilan récapitulatif de sa vie comme à chaque fois qu’elle venait vérifier que la vieille dame ne se tailladait pas les veines dans la maison de retraite que le gouvernement lui avait payé.
Sa mère, France était la seconde fille d’un couple de fonctionnaires occupés. Elle occupait la place tragique de l’enfant du milieux dans une fratrie de trois. Et donc pour remplir à merveilles les cliches des soap opéras français, elle avait eut une adolescence chaotique remplie de cigarettes, drogues, alcool, et autres saloperies du genre. A dix-sept ans, elle était revenue d’un séjour linguistique à Chicago avec un foetus dans le ventre. Six mois plus tard, Alexia naissait. Son père biologique lui avait généreusement accordé un nom de famille américain, une pension alimentaire et le droit de lui rendre visite deux fois par ans. Tout en précisant qu’il fallait rester discret parce qu’il ne voulait pas ruiner sa famille avec son épouse parfaite et ses deux enfants adorables.
Pendant que sa mère naviguait entre couleurs de cheveux improbables ( rose avec des mèches oranges sérieusement?) et cures de désintoxes, Alexia était élevée par ses grands-parents qui faisaient contre mauvaise fortune bon coeur. Alexia a donc grandi en ayant droit à des histoires de dragons dominant le monde et détruisant Paris pour l’aider à dormir le soir. Et c’est assez effrayant quand on a six ans, vous pouvez bien le croire. Le délire de sa grand-mère allait jusqu’à lui faire prendre des cours de self défense pour être prête à parer toute éventualité. Alexia n’était pas sur de l’efficacité de kick boxing contre un truc qui cracher du feu mais elle était une fille obéissante et suivit les cours avec assiduité.
Elle ne pouvait pas vraiment prétendre avoir une histoire intéressante. Un bac avec mention très bien, sa mère meurt dans un accident de scooter, des études d’histoires et de magie puis elle est admise pour rédiger une thèse.
Après avoir vérifier la plupart des produits, elle retourna dans la chambre de la vieille dame qui discutait avec un homme d’une cinquantaine d’année. Au début, Alexia supposa que son oncle avait enfin accepter de quitter son boulot pour vérifier que sa grand-mère ne mourrait pas d’ennuie. Sauf que son oncle était blond et que le mystérieux inconnu était brun.
«
Ma chérie, je te présente Antoine Revel » annonça sa grand-mère « Antoine, voici ma petite Lexi »
Elle tendit machinalement sa main et fut surprise par la force de la poigne de l’homme qui la lui serra. Ouah, il devait gagner des compétitions de bras de fer celui là. La première chose qu’elle nota fut le regard très sérieux, presque pénétrant de l’homme; La seconde fut qu’il tenait les documents sur lesquels elle travaillait dans sa main droite.
-
Enchanté, Lexie?Il prononça son surnom en arquant un sourcil. Elle haussa les épaules.
-Alexia en vrai.
-Vous avez un sujet de travail original, mademoiselle. La magie draconique vraiment?
-Traumatisme enfantin. Il faut affronter ses cauchemars un jour.
Le regard que l’homme coula vers sa grand-mère l’étonna un peu et elle se prit à espérer que l’inconnu n’était pas un psy qui allait augmenter la dose de médocs, ou pire mettre une camisole à sa grand-mère.
Elle força un peu plus son sourire puis récupéra son travail.
- Grand-mère je file, ravie de vous avoir connu monsieur.
Rouge à lèvre voyant sans être vulgaire, chaussure à talons indécent, robe noir et décolleté… Alexia était prête. Théoriquement sa thèse était financée par le gouvernement français, mais entre les réductions de budget et la crise la bourse peinait à lui payer sa nourriture. La jeune femme avait donc du chercher un travail avec horaire plus ou moins aménageable. Et donc, elle avait finit par accepter l’idée d’être escort girl. Ce qui rapportait plus que servir des cafés à des adolescent boutonneux mais était bien plus risqué. Si le pot aux roses étaient découverts, elle risquait de tout perdre. La jeune femme secoua la tête. Pas de pensée négative, ça portait malheur. Croit en toi et les seigneurs du karma te soutiendront. Elle sourit à son reflet et sortit servir de potiches au bras d’un millionnaire russe.